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25 avril 2008

Maudits français...

Les français sont sales, râleurs, poilus... Autant de stéréotypes mis en avant la semaine dernière par Eric Salvail, dans son émission québécoise "On n’a pas toute la soirée", et qui lui vaut aujourd’hui une plainte devant le Centre Technique Régional de Consommation (CTRC). Laure Pasquet, une française installée au Québec depuis 10 ans, n’apprécie pas l’humour de l’animateur, qui s’est littéralement laissé emporter par des préjugés affligeants. Au cours de son émission, disponible sur Internet, Eric Salvail a diffusé une vidéo où il chassait le « maudit français » à Paris, sous des allures de safari. Il a capturé un « spécimen », avant de ramener un parisien sur le plateau. Une fois en studio, une animatrice l’a aspergé de déodorant en le jetant dans un bain. Enfin, la fin de l’émission nous promettait un « maudit français » transformé. De bonne humeur, sophistiqué au summum du ridicule, et applaudi sous les rires du public. Tout au long de la semaine, le « maudit français » est amené à « devenir québécois », en faisant des activités typiques de la région. Les téléspectateurs doivent téléphoner pour soumettre leurs suggestions. L’animateur n’oublie pas de remercier ses sponsors, notamment l’agence de voyages qui « permettra de le reconduire en France à la fin de la semaine ». Depuis la diffusion, une centaine de plaintes a été déposées par des français vivant au Québec, mais également des québécois qui ne se reconnaissent pas dans cet humour. L’animateur ne daigne toujours pas présenter des excuses. Imaginons un instant les mêmes scènes ayant pour cibles d’autres minorités ethniques, telle que la population noire ou maghrébine. On entend déjà les voix s’élever légitimement... Le racisme existe encore, au Québec comme ailleurs. Tolérer de tels propos est dangereux. Véhiculer de tels préjugés encore plus. Si la dérision fait partie intégrale de la liberté d’expression, l’offense et l’humiliation gratuites doivent en être bannies.

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