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17 mars 2008

Les jeunes et leur avenir : ils en pensent quoi ?

 

Une étude ISPOS-CPGME, réalisée en 2006, vient de paraître sur les jeunes et leur avenir professionnel. En tout, 604 jeunes de 15 à 25 ans ont été interrogés par téléphone sur leur avenir. Quels sont les sentiments, quelles sont les fonctions les plus souhaitées à l’avenir, comment voit-il le futur sur un plan professionnel, etc… Faisons le point sur tout ça.

 

L’avenir, on en pense quoi ?

Globalement, on est plutôt optimiste. 64% des jeunes âgés entre 15 et 25 ans se déclarent plutôt confiants par rapport à leur avenir professionnel. Cela concerne toutes les catégories et les milieux sociaux interrogés, ainsi que toutes les tranches d’âge et tous les niveaux d’instruction. Mais ce résultat est en baisse de 10 points par rapport à l’année précédente, alors le moral semble quand même s’affaisser visiblement. Ce sont surtout les hommes de moins de 20 ans qui sont les plus optimistes, vivant en province.

Au sujet de la préparation, les avis restent mitigés. Seulement 58 % d’entre vous considèrent que l’enseignement que vous avez reçu ou que vous recevez vous recevez vous ont suffisamment préparé à la vie active. Mais 40 % pensent n’être absolument pas préparés à la vie active ! ça paraît quand même inquiétant. Ceci dit, il ne faut pas oublier qu’on peut se donner un petit coup de pouce pour se préparer par soi-même : multiplier les stages, les petits boulots, pour mieux se rendre compte de la réalité de la vie professionnelle.

On constate que plus l’âge est élevé, moins grande est la satisfaction envers l’enseignement suivi. La moitié des personnes interrogées estiment plus avantageuse une formation courte permettant d’accéder plus rapidement à la vie active. C’est surtout l’avis des femmes et des jeunes actifs. Les hommes, quant à eux, sont 49% à préférer une orientation longue, estimant que l’accumulation des connaissances est un atout pour le marché de l’emploi.

 

Les secteurs qui attirent

La fonction publique reste un secteur qui attire. Environ 77% sont intéressés par ce domaine. En revanche, un quart d’entre vous ne souhaitent jamais y entrer. Pour ce qui est des PME, 32% préfèreraient travailler dans ce type de structure. Les entreprises de plus grande taille bénéficient de beaucoup moins d’attractivité. Au fil des années, on constate une plus grande méfiance vis-à-vis des multinationales. Seulement 15% souhaitent aujourd’hui les intégrer, contre 24% en 2003. Selon cette analyse, cette méfiance vient de tous les scandales qui ont touché les multinationales ces dernières années, et des enjeux de telles structures, caractérisées par les délocalisations et les plans sociaux.

En allant plus dans le détail, les femmes, les plus de 20 ans et les bac+3 sont davantage attirés par la fonction publique. Cela est sûrement du à la sécurité de l’emploi qui y est rattachée. Les moins de 19 ans préfèrent quant à eux les PME.

Après la fonction publique, la communication bénéficie d’une bonne réputation. 73% souhaitent obtenir un métier lié à la communication. Il est vrai que le secteur s’est diversifié au long de ces dernières années, grâce à l’importance de la communication accordée dans nos sociétés. De plus, ce secteur touche divers métiers, ce qui permet d’évoluer tout au long de sa carrière. Malgré tout, certains métiers sont plus difficiles à atteindre que d’autres : le secteur du journalisme et de la presse en particulier reste extrêmement difficile à atteindre. Environ 25% des interrogés ne souhaitent d’ailleurs pas intégrer ce secteur.

Ensuite l’informatique attire 62%. Un secteur en pleine expansion, qui pour le moment, ne devrait cesser de se développer, et qui nécessite une multitude de compétences. Il est certain que la génération concernée utilise très régulièrement l’informatique, si ce n’est quotidiennement, est forcément plus attirée par ce secteur. Si on peut penser, à juste titre, que les hommes sont surtout attirés par le secteur, de plus en plus de métiers sont pourvus par les femmes, qui maîtrisent de mieux en mieux ce type de techniques.

Enfin, le secteur médical ou médico-social est plébiscité à 60%. Les quotas s’élargissent en médecine, et les plus motivés ont donc plus de chances d’y parvenir. De plus, le vieillissement de la population donne une perspective d’avenir à ce secteur. Les formations en médico-sociales sont le plus souvent des cursus courts, avec des stages qui permettent de multiplier les approches professionnelles. Educateurs, aides aux personnes âgées, aux personnes malades ; tous ces secteurs tendent à se développer de plus en plus.

 

Ce que vous ne voulez pas faire

Bien évidemment les secteurs industriels et ceux du bâtiment sont quelque peu délaissés. La moitié d’entre vous ne veut surtout pas entendre parler de l’aéronautique (secteur quelque peu en crise). Ensuite, l’automobile n’attire que 48% d’entre vous. Il est vrai que ce sont là deux secteurs très peu connus, et que les métiers ne sont pas précis. On ne sait pas trop quelle formation choisir, ni quelles sont les opportunités futures. De plus, une nouvelle fois, la conjoncture actuelle ne favorise pas le secteur de l’industrie.

L’hôtellerie restauration a enregistré 45% des sondages. Ce secteur, très spécialisé, est lourd de contraintes. En effet, les horaires, la précision du travail et les conditions sont souvent difficiles. Malgré tout, il s’agit là d’un métier valorisant, et qui devient souvent la passion de ceux qui l’exercent.

Enfin, le bâtiment, qui est pourtant un secteur florissant et qui recrute massivement, n’a obtenu que 34% d’opinions positives.

 

Et l’étranger ?

En Europe, on constate des pensées différentes sur l’avenir selon les pays. Par exemple, lorsqu’on demande à de jeunes européens s’ils pensent que la réussite est due à la chance, les réponses sont assez différentes. Les britanniques et les allemands pensent à 42% que la réussite, c’est d’abord un coup de chance. Un jeune espagnol sur trois partage cet avis, mais les français ne sont d’accord qu’à 27%. Il ne faut tout de même pas oublier que la chance, ça se provoque aussi parfois ! Mais ce que l’on peut retenir de tout ça, c’est quand même que la majorité d’entre vous sont conscients que pour réussir, il faut souvent ne compter que sur soi. C’est une particularité de la nouvelle génération.

Il faut ajouter que 25% des 15-25 ans ne souhaitent pas vivre à l’étranger. De plus, 75% pensent qu’il y a toujours un problème de communication entre les cultures. Bien évidemment, c’est un résultat étonnant aux vues de la prolifération de la communication entre les différentes nations, apportée à la fois par les nouvelles technologies mais aussi grâce aux progrès des transports et aux volontés de mobilité de plus en plus fortes.

 

Au final, on retient quoi ? Et bien d’abord, les jeunes sont conscients que passer toute sa vie dans la même entreprise, ça devient rare. De plus, ils voient de plus en plus se creuser l’écart entre la formation et l’insertion professionnelle. Enfin, les secteurs qui recrutent mais qui rebutent le sont sans doute par leur manque de reconnaissance dans les sphères professionnelles, et par le manque de valorisation par le salaire.

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