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17 mars 2008

Classes prépa : j’y vais ou pas ?

Les classes préparatoires aux grands écoles sont un modèle unique dans le monde. Avec la mise en place du recrutement sur concours, les « prépas » se sont organisées. On les trouve en lettres, en économie et en filière scientifique. Aujourd’hui, certains d’entre vous ont certainement prévu d’envoyer un dossier d’inscription, et peut-être même avez-vous entamé des démarches. Alors, une prépa, ça vaut le coup ? Comment ça marche ? Petit décryptage…

 

La prépa en quelques mots…

Après le baccalauréat, ceux qui ont une bonne moyenne générale peuvent postuler pour cette formation. On peut avoir dans l’idée d’intégrer une grande école, mais aussi souhaiter une formation générale intensive pendant un, deux ou trois ans. En effet, on peut arrêter au bout d’un an, mais la logique veut que l’on poursuive jusqu’au concours.

On peut intégrer une filière littéraire (hypokhâgne/ khâgne), économique et sociale (prépa HEC), ou scientifique ( « taupe » car ils sont censés voir peu la lumière du jour).

On bosse beaucoup, mais on obtient une formation générale, qui peut être utile pour continuer ses études, même en université.

Qui intègre ?

Déjà, il faut être très motivé. Beaucoup abandonne durant le premier mois (année scolaire comparable à celle au lycée, puisque les prépas sont dans les lycées !) pour s’inscrire à la fac en octobre. Mieux vaut savoir d’avance à quoi s’attendre. Il faut aimer étudier. Si lire vous ennuie, sachez que c’est la majorité de ce qui vous attend en prépa. Elargir sa culture dans le domaine : les outils vous seront fournis, à vous de faire le reste ! Enfin, il faut être capable de fournir un travail régulier. Vous aurez certainement toutes les semaines un devoir à rendre. Difficile de se laisser distancer, sinon on se décourage facilement. Mieux vaut s’être préparé à ne plus être dans les meilleurs.

Comment on me choisit ?

Tout d’abord, il faut s’inscrire par Internet. On sélectionne ses lycées, puis on les classe selon un ordre de préférence. Ensuite, il faut constituer un dossier, qui prend en compte les résultats scolaires depuis la première. Inutile de dire que si l’on opte pour une prépa, toutes les matières seront examinées, ainsi que le comportement. Enfin, vos professeurs de terminale donnent leur avis selon la filière sélectionnée. Le choix de la classe prépa est connue environ au moment du bac, et votre acception est soumise à l’obtention de celui-ci.

Les idées reçues

Avant d’intégrer la prépa tant convoitée, les préjugés vont bon train. Certains restent à démentir…

- adieu à toute vie sociale ? La plupart des CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles), conservent une dimension humaine. C’est clair que vous allez travailler beaucoup plus qu’au lycée. Pourquoi ? Et bien, une culture générale à bâtir, ça ne se fait pas comme ça. De plus, la méthodologie ne s’acquiert que par la pratique régulière. Le volume de cours est plus important qu’à l’université car on ne cherche pas à faire de vous des spécialistes, mais bien des généralistes. Les spécialisations viennent en école. Malgré tout, il est inutile de rayer toutes les sorties entre amis de son agenda. Certaines personnes sont plus chargées que d’autres, mais vous conservez quand même des moments bien à vous. Encore une fois, cela dépend de la personnalité de chacun. Entre travail approfondi et détente, il faut trouver le bon équilibre qui permet de conserver une vie pleinement active.

- « la prépa mène tout droit à la réussite ! ». Dans les faits, ce n’est pas toujours le cas. Après deux années de travail acharné, beaucoup d’étudiants s’essaient aux bancs de la fac, dans un domaine qui les intéresse particulièrement et qu’ils souhaitent approfondir. Même les grandes écoles (dont beaucoup sont payantes) ne garantissent pas un emploi à la sortie. Le marché de l’emploi n’est pas florissant, ce n’est un scoop pour personne. Dans cette configuration, rien n’est gagné. Malgré tout, il est vrai que ceux qui sortent des grandes écoles ont plus de chances de trouver un emploi que les autres. Le taux de chômage en sortant d’une école de commerce avoisine par exemple les 5%.

Concrètement, ça donne quoi ?

- Avec un bac S, STI ou STL : classes prépas scientifiques. On vise alors les écoles d’ingénieurs, les écoles normales supérieures, les écoles militaires et l’école navale. On peut aussi s’orienter vers les écoles nationales vétérinaires, ou les écoles d’ingénieurs en chimie ou agronomie.

Il convient de détailler un peu plus la filière scientifique.

  • MPSI : Mathématiques      physique et sciences de l'ingénieur. Matières principales : mathématiques      et physique.
  • PCSI:      Physique chimie et sciences de l'ingénieur. Matières principales :      cf. MPSI, avec un peu moins de mathématiques,      mais plus de chimie et de sciences de l’ingénieur.
  • PTSI : Physique technologie et      sciences de l'ingénieur. Section avec autant de sciences de l'ingénieur      que de mathématiques et de sciences physiques.
  • TSI :      Technologie et sciences industrielles. Accessible après un baccalauréat      technologique STI ou STL.
  • BCPST : Biologie chimie physique      et sciences de la Terre.

- Avec un bac ES, S, L ou STT : les prépas économiques et commerciales. On vise alors les écoles de commerce et de gestion, ou bien les instituts d’études politiques.

 

- Avec un bac L, S ou ES : les prépas littéraires. On peut alors intégrer les écoles normales supérieures, les instituts d’études politiques ou les écoles de commerce.

A noter en prépa littéraire une filière « hybride » : les « B/L ». Celles-là enseignent à la fois les filières littéraires, mais aussi les maths et l’économie. Cela prépare plus spécifiquement à l’ENS Cachan, l’Ecole des Chartes ou encore les écoles de communication.

 

Les différences avec la fac

- En général, les profs sont plus accessibles. Vu le nombre réduit en classe, on peut se permettre de communiquer avec eux.

- L’évaluation est continue. Pour ceux qui ont peur de se laisser aller en s’inscrivant à l’université à la sortie du lycée, cela permet de se structurer pour ensuite acquérir des méthodes qui nous serviront même dans un cursus universitaire.

- Les fameuses « colles ». Il s’agit d’entretiens oraux personnalisés. Concrètement, on prépare un sujet en une vingtaine de minutes, puis on l’expose en dix minutes devant le prof. Cela permet à la fois de tester ses connaissances, et de faire le point sur ce qui ne va pas. En revanche, il est parfois stressant de se retrouver face à face avec son prof…

- En sciences particulièrement, les lycées sont équipés de laboratoires accessibles, pour des travaux pratiques plus réguliers.

- Au sujet de l’orientation : la prépa ouvre de multiples horizons. Les profs peuvent vous conseiller, et vous pouvez découvrir des professions auxquelles vous ne pensiez pas. Vous avez quand même deux ans de plus pour réfléchir.

- Pour reprendre la fac ensuite, il vous faudra une équivalence. Il convient à l’université à laquelle vous souhaitez vous inscrire de vous l’accorder ou non. En effet, certaines formations spécifiques nécessiteront de reprendre en deuxième année de licence, voire en première…

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