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17 mars 2008

Génération citoyens du monde

Le chanteur de Mickey 3D nous l’avait bien dit : « Tu vas pas mourir de rire ». Le 21è siècle est plus que jamais celui des initiatives nécessaires. La planète va mal, ses habitants aussi, et face à ça, on ne peut que se sentir concernés. Si se préoccuper du monde est dans l’air du temps, une conscience s’élève parmi les jeunes. Le monde leur appartient, et ils comptent bien s’en occuper.

 

Apprendre une langue étrangère, effectuer une partie de ses études à l’étranger, partir l’été pour des chantiers bénévoles dans l’environnement ou l’humanitaire…Les 15-25 ans sont de plus en plus nombreux à avoir la bougeotte et l’envie de voir ce qui se passe ailleurs. Au quotidien, nous sommes de plus en plus sensibilisés à penser à l’échelle mondiale. Internet permet de savoir instantanément ce qui se passe à n’importe quel moment. Alors forcément, les actions se multiplient.

Tout d’abord avec l’écologie. Les médias en parlent, les politiques s’en emparent. Une radio sur Internet, Fréquence Terre y est même consacrée. Les jeunes se sentent de plus en plus concernés par les actions symboliques et l’écologie au quotidien. On voit souvent des collégiens ou des lycéens nettoyer les plages, le bord des rivières… Le 1er février, l’association « Demain la Terre » propose aux usagers d’éteindre symboliquement la lumière entre 19h55 et 20h pour attirer l’attention des citoyens et des pouvoirs politiques. Se préoccuper de l’environnement fait partie de notre identité de citoyen. Les semaines du développement durable font se multiplier les initiatives. Ainsi, les clubs sportifs en relation directe avec la nature, comme les kayakistes par exemple, cherchent à sensibiliser à ce type d’actions. Ce sont souvent eux qui organisent les nettoyages de rivière, se sentant directement concernés. Certains obtiennent même des labels écologiques, reconnues comme des «associations de protection de l’environnement ».

Des campagnes de sensibilisation pour les économies d’énergie, la lutte contre la pollution, commencent aujourd’hui à récolter ses fruits. Si, en France, on ne distribue pas encore d’amendes si les déchets ne sont pas triés, comme au Canada par exemple, les jeunes urbains suivent cette pratique sans rechigner.

De nouvelles filières post-baccalauréat s’inscrivent dans ce mouvement. L’écotourisme est enseigné dans les BTS tourisme ou les formations professionnelles. Une formation à Lille par exemple, permet de devenir guide nature multilingues ou bien professionnel en traitement des déchets. En dehors de l’écotourisme, les formations veulent également transmettre le respect des populations locales : c’est le tourisme équitable. Cela concerne le tourisme en Afrique ou bien en Amérique du Sud notamment. Faire marche l’artisanat local, les infrastructures, éviter la pollution par les touristes, les modifications de paysages…Tout cela a attrait au tourisme équitable.

Les habitudes de consommation changent également. Dans les distributeurs du lycée ou de la fac, de plus en plus d’associations obtiennent du café ou du chocolat issus du commerce équitable. Ce phénomène atteint même les écoles de commerce, tels l’ESC Rouen. Le  commerce équitable se développe, pour les vêtements ou les meubles. Les buveurs de thé ou de café connaissent Max Havelaar, Fair Trade… Il est certain que ces produits sont un peu plus chers à l’achat, mais « il est important de penser à ceux en amont de la chaîne industrielle », selon Mélanie, 20 ans, étudiante. A quand la généralisation dans tous les distributeurs ?

Grâce à ces grandes causes, on assiste parfois à des manifestations spectaculaires. Le 2 juillet 2005, Bob Geldolf organisait le « Live 8 » : des concerts géants et gratuits dans les pays du G8. Sous le slogan « Make Poverty History », le but de ces rassemblements était de faire adopter aux grands de ce monde des mesures en faveur des pays les plus pauvres. Quelques jours plus tard, des aides plus importantes étaient débloquées pour les pays en voie de développement. Les sommets altermondialistes sont également démonstratifs d’une engagement à l’échelle mondiale, face au phénomène de globalisation.

En dehors de ces manifestations ponctuelles, on trouve aussi de plus en plus de jeunes qui veulent voir la situation sur le terrain. Les ONG accueillent des bénévoles et des salariés dans divers domaines : soins, alphabétisation, ingénierie, communication…Les écoles les citent désormais comme débouchés possibles. Sans forcément faire preuve d’un engagement volontaire, on peut également faire une partie de ses études en dehors de ses propres frontières. En 2006, on fêtait les 10 ans du programme Erasmus, avec le succès qu’on lui connaît. L’enrichissement procuré par un séjour à l’étranger pour les études, un stage ou un premier job est considérable. On confronte son expérience et ses idées face à celles d’une autre culture, d’une autre langue, d’une autre expérience de la vie. Les aides accordées par les universités, les conseils régionaux ou même le ministère de l’éducation nationales facilitent la mobilité. Sans hésiter, il s’agit d’une expérience unique, et l’occasion de se faire de nouveaux amis internationaux.

D’ailleurs, lorsque l’on souhaite découvrir une ville, et pourquoi pas se faire héberger une ou deux nuits, c’est possible grâce au site www.hospitalityclub.org. Ce site propose aux jeunes de différentes nationalités partout dans le monde une inscription gratuite pour ensuite aller les uns chez les autres, sans se soucier du prix de la chambre d’hôtel. C’est un moyen convivial de faire des rencontres, et une façon plus humaine d’aborder le tourisme. Ce site a prouvé son efficacité, et permet parfois des rencontres étonnantes !

Pour les transports, des compagnies à bas prix permettent de voyager en Europe à des prix abordables. Ne pas oublier également la carte d’étudiant international (carte ISIC). Enfin, le train, grâce aux réductions pour les jeunes reste un bon moyen de transport toujours dans la zone Europe.

Il y a encore quelques années, l’Union européenne voulait créer un sentiment d’identité européenne. Aujourd’hui, il semble que les 15-25 ans se sentent tout simplement citoyens de cette planète. Si les racines culturelles seront bien évidemment toujours présentes, l’état du monde est une de nos préoccupations majeures, et ce, durablement. La Toile reste une formidable ouverture sur le monde. Une génération qui grandit dans un monde qui évolue toujours plus vite, qui se déplace de plus en plus vite, est forcément de plus en plus désireuse de comprendre ce qui l’entoure, et souvent de le constater par elle-même. La culture passe à travers les frontières, les goûts et les couleurs se mélangent. Citoyens d’un état, consciences civiques du monde… espérons que la planète et ses habitants soient enfin en de bonnes mains.

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